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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 18:50

Apparition-Medjugorje.jpg

Merci à Edmond Prochain pour le titre ;)

C’est une info qui, sans  passer tout à fait inaperçue, n’a guère provoqué de commentaires dans la presse généraliste. Le 17 mars dernier, le Vatican a confirmé la création d’une commission d’enquête sur les apparitions de Medjugorje. On comprend que l’info n’ait pas, en dehors du cercle assez réduit des pro- et anti-Medjugorje, soulevé l’enthousiasme des foules. Mais la création de cette commission est exemplaire de la façon dont Benoît XVI est décidé à s’attaquer à tout ce qui peut créer le scandale dans l’Eglise. On l’a vu avec la pugnacité dont il a fait preuve dans l’épouvantable dossier des Légionnaires du Christ, même au prix d’une tourmente telle que l’Eglise n’en avait pas connue depuis des années.

Petite parenthèse pour un rappel des faits. En juin 1981, six gamins de la petite ville de Medjugorje vont se cacher pour fumer (ce qu’ils ont reconnu sous serment). A leur retour, ils disent avoir vu une Dame (Gospa en croate). Les franciscains qui tiennent la paroisse les soutiennent. La nouvelle se répand. Les messages de la Dame, qui révèle être la Sainte Vierge, se suivent, bizarres, contradictoires, et pour tout dire bien peu orthodoxes. L’apparition incite en effet à désobéir à l’évêque, demande à ce qu’un chauffeur de taxi jette un mouchoir ensanglanté à la rivière pour éviter la fin du monde, manque faire tomber l’Enfant Jésus, etc. Les voyants se contredisent à maintes reprises. Des religieux qui les entourent sont convaincus de mensonge, voire pire (deux au moins ont eu des enfants). La totalité des mensonges, semi-vérités, bizarreries et bourdes théologiques de la Gospa ne tiendrait pas en 100 pages ; ceux qui veulent aller plus loin, consulteront avec profit l’excellent site de Michel Leblanc Vitam Impadere Vero.

Revenons-en plutôt à la commission, dont on peut consulter la liste exhaustive ici. Pourquoi est-elle exceptionnelle ? Tout d’abord parce qu’en matière d’apparitions, Rome ne se prononce jamais. Ou du moins pas avant l’ordinaire du lieu. En l’espèce, les évêques successifs de Mostar, Mgr Zanič tout d’abord puis son successeur Mgr Perić, ont dénié aux apparitions de la Gospa tout caractère surnaturel.

Ensuite, parce que la composition de cette commission est extrêmement intéressante si l’on y regarde de plus près. Un certain nombre de ses membres, en effet, à commencer par son président, ne croit pas aux apparitions de la Gospa.

Commençons justement par le président, Mgr Camillo Ruini. Cet ancien vicaire de Rome, ex-président de la Conférence ruini.jpgépiscopale italienne, est un fin politique. Estimé de Benoît XVI, il n’avait pas hésité à faire de la CEI une voix importante du débat politique italien. A la retraite depuis peu, il avait à plusieurs reprises manifesté de sérieuses réserves quant à l’authenticité des apparitions de Medjugorje, notamment lorsqu’il avait été chargé par le cardinal Ratzinger de trancher l’affaire de la Madone de Civitavecchia, une statue de la Gospa qui pleurait des larmes de sang. L’évêque du lieu avait alors réuni à la hâte une commission qui s’était prononcée en faveur du constat de supernaturalitate (i.e. « cause surnaturelle ») le 19 avril 1995, par sept voix pour, une voix contre et trois abstentions, dans une ambiance fort œcuménique (le maire communiste de cette petite cité, imaginant déjà les retombées économiques de l’affaire, avait offert de l’argent à l’église locale pour la construction d’une basilique), à peine assombrie par le fait que le sang sur la statue était masculin et que son propriétaire avait fait appel à la Cour constitutionnelle italienne pour s’assurer de son droit à ne pas faire les examens sanguins requis par l’évêque. Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait décidé de casser la décision de supernaturalitate en créant à son tour une commission, présidée déjà par Ruini, qui a conclu à un constat de non-supernaturalitate.

On trouve également dans cette commission le cardinal Angelo Amato. Un autre fidèle de Benoît XVI avec lequel il a travaillé à la Congrégation pour la doctrine de la foi avant de devenir préfet de la Congrégation pour la cause des Saints. Il y remplace depuis 2008 un adversaire déclaré de Medjugorje, le cardinal Saraiva Martins (voir son interview ici), atteint par la limite d’âge. Mgr Amato est lui aussi extrêmement réticent devant les prétendues apparitions. En voici pour preuve l’instruction qu’il a donnée à la Conférence épiscopale de Toscane en 2007, où il invite les évêques toscans à diffuser la position de l’évêque de Mostar.

Parmi les autres cardinaux, le cardinal Julian Herranz, membre de l’Opus Dei, président émérite du Conseil pontifical pour les textes législatifs et président de la Commission disciplinaire de la curie romaine. On sait que l’Opus Dei, comme beaucoup de mouvements classés à droite de l’échiquier romain, n’est pas grandement fan de Medjugorje ; et le fait qu’un spécialiste de la discipline ecclésiastique soit compté dans la commission est assez révélateur. Surtout lorsque l’on sait que plusieurs franciscains proches des voyants, le père Tomislav Vlasic, le père Vego, le père Zovko, le père Prusina, ont été lourdement sanctionnés par l’Eglise ; le père Vlasic, par exemple, a été suspendu a divinis pour hérésie, schisme et actes scandaleux contra sextum (contre le 6e commandement) – en raison de l’enfant qu’il a eu avec une religieuse.

puljic.jpgDu côté des autorités locales, c’est le cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo, président de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, qui siège à la commission, et non l’évêque de Mostar, Mgr Peric. Cela semble assez malin : le pauvre Mgr Peric a subi tant d’injures de la part des partisans de Medjugorje qu’une décision invalidant les apparitions apparaîtrait aussitôt, s’il était membre de la commission, comme l’œuvre de Satan au sein du Vatican. S'ajoute à ceci un point de droit: il ne peut être à la fois juge et partie. Quant à Mgr Puljic, il s’était plaint en 2004 de ce que les phénomènes de Medjugorje étaient « source de divisions dans l’Eglise » ; s’appuyant sur la décision de la Commission épiscopale bosniaque, qui avait dénié en 1991 tout caractère surnaturel aux apparitions, il affirmait en novembre dernier : « Le problème doctrinal du phénomène de Medjugorje est résolu, mais sa signification pastorale doit encore être pris en compte ».

Deux franciscains dans la commission. C’était incontournable : il est probable que l’affaire Medjugorje n’aurait jamais pris une telle ampleur sans la complicité des franciscains du lieu, en guerre ouverte contre les évêques successifs de Mostar depuis des années. Il faut savoir que la Bosnie a été pour une immense part évangélisée par les disciples de Saint François ; que ceux-ci y sont devenus une véritable élite économique et politique, et que lorsque Rome a nommé pour la première fois, en 1980, un évêque qui n’était pas issu de leurs rangs et qui a eu l’outrecuidance de demander à ce que les paroisses sous contrôle franciscain soient rendues au diocèse, ce fut un tollé et le début d’une guerre de tranchées entre le diocèse et les frères locaux. Les voyants de Medjugorje n’obtenant pas de soutien – bien au contraire – de la part de Mgr Zanic, ils s’allièrent aux franciscains rebelles et l’on vit la Gospa fustiger l’évêque et appeler à la désobéissance. Depuis, de nombreuses sanctions sont tombées sur les frères rebelles ; mais il aurait été de fort mauvaise politique d’écarter l’Ordre des frères mineurs de cette commission. On va voir que le choix des deux franciscains dans cette commission est loin d’être anodin.

  Tout d’abord, le père David Jaeger. Un spécialiste des dossiers ultra-sensibles. De nationalité israélienne, il a suivi pour le Vatican pendant des années le dossier ô combien épineux et complexe de l’application, toujours lettre morte à ce jour, de l’Accord fondamental entre le Saint-Siège et Israël.

Le deuxième franciscain est le père Zdzisław Józef Kijas. Encore un profil intéressant : recteur de l’Université pontificale de Théologie Saint-Bonaventure à Rome, il n’est membre de la Congrégation kijas.jpgpour la Cause des Saints que depuis janvier de cette année. Un mois de janvier riche en événements dans l’affaire qui nous intéresse ;  convocation du Cardinal Schönborn (voir infra) et volte-face aussi  subite qu’étrange du principal thuriféraire de la Gospa, René Laurentin. On peut se demander si cette nomination n’a pas été justement faite en vue de la création de la commission.

On le voit, cette commission ne paraît guère devoir s’occuper du caractère surnaturel ou non des apparitions ; la religion de ses membres semble faite, si j’ose dire. Ajoutez à cela que le pape actuel a lui-même réduit à l’état laïc le père franciscain Vlasic ; que le cardinal Schönborn, après une visite-surprise à Medjugorje, a été convoqué précipitamment à Rome (en général, pour des félicitations, on ne hâte pas les choses ainsi) ; que Benoît XVI alors cardinal Ratzinger, a fermement démenti (voir ici avec photocopie de la lettre originale) les histoires apocryphes qui courent sur une soi-disant vénération par lui-même ou son prédécesseur de la Gospa, et l’on voit que si Benoît XVI est bien décidé à s’attaquer au dossier Medjugorje, ce n’est probablement pas pour reconnaître les apparitions.

Il faut sans doute plutôt y voir la continuation d’une opération de purification d’un Benoît XVI décidément étonnant. Après s’être attaqué au dossier des intégristes, puis des Légionnaires du Christ, le voilà qui continue à lever un à un les dossiers sensibles. Et Dieu sait que celui-ci l’est. Parce que Medjugorje, ce n’est pas uniquement une affaire d’apparitions ou pas. C’est également une affaire de fruits.

« Les fruits de Medjugorje »… L’argument principal des défenseurs des apparitions. Des millions de pèlerins qui se rendent sur les lieux depuis 30 ans. Des conversions, des gens qui retrouvent le chemin de la prière et des sacrements. C’est indéniable. Ces gens-là ont droit à une parole claire de l’Eglise. Cette parole existe, depuis que l’évêque de Mostar suivi par la Conférence des évêques bosniaques a rendu son verdict. Mais les partisans de Medjugorje n’ont cessé de dénigrer ces décisions en arguant que c’était à Rome de trancher, et ils l’ont si bien fait que la voix des évêques locaux est devenue inaudible ou suspecte pour beaucoup. Aujourd’hui, beaucoup de pèlerins sincères sont persuadés que l’Eglise ne s’est pas prononcée. Il fallait donc que Rome se saisisse du dossier pour mettre un terme à la controverse.

Il faut aussi que l’Eglise puisse accompagner en discernement et en vérité les fidèles sur place. Ce qu’elle fait déjà – mais la tâche n’est pas aisée ; là-bas, vous pouvez assister aux « visions » des voyants, puis vous confesser à un prêtre qui pense que ces visions sont une supercherie. Et il y a l’implication d’une partie non négligeable du Renouveau charismatique à Medjugorje - partie totalement absente de la commission vaticane par ailleurs – qui pose un problème supplémentaire : on sait que beaucoup de communautés nouvelles ont le vent en poupe et voient affluer beaucoup de convertis. On le voit, la comparaison avec la gestion du dossier des Légionnaires du Christ (que Joachim Bouflet avait déjà faite)  n’est pas fortuite : un mouvement qui recrute énormément, qui suscite des vocations nombreuses, cela ne vaudrait-il pas la peine de fermer les yeux sur les irrégularités que l’on y constate ?

Et puis il y a tout un volet politique à cette affaire. Quand on sait que les pèlerinages à la Gospa constituent la principale source de devises étrangères de la Bosnie Herzégovine, on comprend pourquoi la commission vaticane comporte autant de diplomates et de fins politiques.

La commission a décidé de prendre son temps. On ne peut que l’en féliciter. Sortir de ce sac de nœuds ne se fera pas en quelques jours. Mais quand même… Quel début de pontificat. Chapeau Benoît XVI.

 

 

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commentaires

F
<br /> <br /> Ce qui me donne de croire en l’authenticité des évènements de Medjugorje, c’est donc tout d’abord l’autorité et la crédibilité des témoins de Medjugorje, au premier rang desquels les voyants<br /> eux-mêmes : « six témoins qui ne se sont jamais contredits, six enfants qui sont passé par l’adolescence et sont maintenant des adultes sans qu’aucune des crises inhérentes à notre condition<br /> humaine ne porte la moindre ombre sur l’authenticité des messages. » (Frère Ephraïm).<br /> <br /> On pourrait citer encore le Père Jozo Zovko, ancien curé de la paroisse de Medjugorje au moment des premières apparitions en 1981, à qui la Vierge est apparue dans l’Eglise, et<br /> le Père Slavko Barbaric(décédé en 2000).<br /> <br /> Mais aussi, parmi les partisans de Medjugorje :<br /> <br /> - l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, le cardinal Hans-Urs Von Balthasar (" il n’y a qu’un seul danger avec Medjugorje, affirmait-il : c’est de passer à côté !").<br /> <br /> - Mère Térésa ("Avant chaque messe, disait-elle, nous prions toutes un "je vous salue Marie" à la Vierge de Medjugorje").<br /> <br /> - le Pape Jean-Paul II lui-même (qui dit un jour à la voyante Mirjana Soldo, dans une conversation privée : « Si je n'étais pas le Pape, je serai déjà à Medjugorje en train de<br /> confesser »).<br /> <br /> <br /> <br /> - le Père René Laurentin, historien reconnu des apparitions de Lourdes, Pontmain, et de la rue du Bac.;<br /> <br /> - le Père Daniel-Ange, et Monseigneur André-Mutien Léonard, ce dernier déclarant au Bulletin de Presse de Medjugorje en date du 23 août 2000 : « Je désire<br /> demeurer ouvert à l´événement. Je connais des évêques amis qui ont comme règle de conduite de dire : “ attention, si nous sommes ouverts à l´événement de Medjugorje nous risquons peut-être<br /> d´encourager quelque chose qui n´est pas authentique ”. Il y un risque. Moi je suis sensible plutôt au risque inverse, je me dis : “ il est possible également, il est probable que le Ciel ait<br /> parlé aux hommes en ce lieu et je ne désire pas prendre le risque de me fermer à priori à cette grâce ” (…) Il y a le risque de passer à côté d´un don de la grâce. »<br /> <br /> - la Communauté des Béatitudes, en particulier Frère Ephraïm (son fondateur) et Sœur Emmanuel,<br /> <br /> - et tant d’autres : on pourrait en citer des pages et des pages, autant de personnalités fortes dans l’Eglise que beaucoup de catholiques seraient sans doute bien inspirés d’écouter.<br /> <br /> <br /> ... et plus modestement moi-même, qui ai repris le chemin de l'Eglise que j'avais abandonnée depuis longtemps.<br /> <br /> <br /> Au regard de tous les livres en faveur de Medjugorje et des personnes dignes de foi : le Père Daniel-Ange (ardeur défenseur de ces apparitions mariales) le Père Laurentin, le Père Jean Derobert<br /> (confesseur de Pie XII)et fils spirituel de Saint Padre Pio, Monseigneur Shoenborn, le Professeur Loron (qui a étudié ces apparitions et également la stigmatisation de Myrna à Soufanieh) et de<br /> bien d'autres encore, je crois donc fermement, au regard de toutes les grâces reçues là-bas, que c'est bien l'oeuvre du Seigneur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Chère Francine,<br /> <br /> <br /> Vous avez, je vois, d'excellentes raisons de croire en l'authenticité des événements de Medjugorje. Sur chacun des points je pourrais vous répondre avec des faits vérifiés (la citation de<br /> Jean-Paul II, par exemple, est apocryphe, le père Laurentin a rempli un travail considérable sur Lourdes mais s'est déjà lamentablement planté sur Vassula Ryden, etc) mais en cherchant, notamment<br /> sur l'excellent site de Louis Bellanger www.medjupedia.org, vous trouverez aisément.<br /> <br /> <br /> Vos raisons de croire sont donc sans doute excellentes, mais elles ne sont pas catholiques. Entendez-moi bien, je ne me permets absolument pas de juger du "niveau" de votre foi.<br /> Simplement en cette matière, dans notre belle Eglise, le discernement des choses surnaturelles est confié aux successeurs des apôtres que sont les évêques. Privilégier votre interprétation à la<br /> leur, c'est un droit que nul ne vous dénie, mais qui n'est pas catholique.<br /> <br /> <br /> Bien cordialement à vous<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Vous maniez tellement bien la langue française qu'on croirait que vous êtes vraiment bien informé. C'est votre droit de penser ce que vous voulez, mais il faut quand même un peu d'honeteté et<br /> sans parti pris. Ce que vous racontez au début lorsque citez le contexte de l'événement des apparitions n'a rien de vrai. Renseignez davantage ; il ne faut pas dérouter les gens même si ce n'est<br /> pas un dogme auquel il faut obligatoirement croire. Vous semblez vous posez en spécialiste alors que réelles informations. Pourquoi vous vous échauffez ? Laissez la commisssion faire son travail<br /> et on verra les résultats. Qui vivra, verra!<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> @Nystagmus: en efet, et il doit avoir des raisons de penser cela...<br /> <br /> <br /> C'est vrai que c'est révélateur, d'autant plus que le papae a du se renseigner avant de choisir la composition de ce groupe...<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Pour vous c'est une bonne chose que cette enquète soit faite par des gens qui ont pour la plupart déjà décidé?<br /> <br /> <br /> Personnellement je la confierais plutot à des gens qui n'auraient pas d'opinion préfixées... Cela dit, c'est vrai que BXVI est un grand pape.<br /> <br /> <br /> Pour JPII, je ne sais pas trop: vu que je suis né en 1988, je me souviens surtout de ses tremblements et de sa souffrance...<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Bonjour Panouf,<br /> <br /> <br /> Je ne sais si c'est une bonne chose ou pas, ce n'est pas mon propos; en revanche cela, à mon sens, en dit long sur la façon dont le Saint-Père envisage l'affaire: comme un problème<br /> pastoral (que faire avec les milliers de gens sincères qui se rendent à Medj) plutôt que comme un problème de discernement (y a-t-il eu apparitions ou pas).<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Bonjour<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai lu (ou plutôt relu ?) l’entretien entre Joachim Bouflet et Daria Klanac.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les propos acerbes de Daria Klanac, dirigés contre le livre de l’anthropologue Elisabeth Claverie, Les Guerres de la Vierge, m’ont<br /> particulièrement intéressé. Manifestement, elle ne l’a pas aimé (contrairement à Joachim Bouflet). Et pourtant elle s’est contentée d’en souligner quelques erreurs aisément corrigeables, sans<br /> remettre en cause le travail accompli. Bien sûr, Mme Klanac aimerait bien que nous prenions la partie pour le tout ; mais son silence sur le contenu de l’ouvrage trahit bien son<br /> embarras.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai mis en ligne quelques extraits des Guerres de la Vierge, ainsi que d’un article paru dans la revue Terrain, dus à Mme<br /> Claverie :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article4333<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article4314<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article4243<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Elle s’est donné comme règle méthodologique de ne pas se mettre en position de surplomb, et s’est gardée de porter un jugement, qu’il soit<br /> négatif ou positif, sur les acteurs de son enquête. De ce point de vue, c’est très intéressant de voir comment elle confronte les différents discours des acteurs, depuis le début des phénomènes<br /> jusqu’à l’achèvement de l’enquête, qui a duré plus de dix ans. Pour vous faire une idée synthétique de sa démarche, je vous conseille ce lien, qui renvoie aux différents articles qu’elle a<br /> publiés dans la Revue Terrain :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://terrain.revues.org/index432.html?type=auteur<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Blaise<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Merci Blaise!<br /> <br /> <br /> <br />

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